DEMARCHE

J’ai une pratique de la peinture, du dessin et de la photographie sur différentes surfaces qui me sert d’interrogation sur le fonctionnement de la mémoire et de ses mécanismes sensoriels, cognitifs et psycho-affectifs. Mon intérêt se situe dans les systèmes qui permettent d’organiser, de hiérarchiser un schéma perceptif (les sens) et inconscient (les topiques). Pour cela, je procède par couches, par juxtaposition, par effacement, absorption et transparence. J’accorde une attention particulière à la couleur, à ses vibrations et aux dialogues qu’elle établit au contact d’autres teintes.
J’aborde des notions telles que l’oubli, le déni, la complaisance et la réécriture des histoires qu’elles soient personnelles ou collectives. Le rapport d’échelle me questionne également sur la place qu’on lui accorde dans nos espaces communs, comment on se l’approprie et le restitue pour justifier un récit.
Ces thématiques se reflètent dans ma pratique picturale, où les effets de styles deviennent autant de métaphores des mécanismes de mémoire entre ce qui reste et ce qui n’est plus.
Ma peinture a des accents oniriques par ses topiques qui se confondent. On se souvient des histoires qui nous arrangent mais dans le rêve, c’est souvent ce qui dérange
qui revendique notre lien au réel.

BIOGRAPHIE

De l’intime et ce qui ne se dit pas, j’en ai fait des métiers, être artiste peintre et art-thérapeute. Les deux consistent à faire exister ce qui se tait.

Résidente de l’atelier Seruse à Marseille depuis 2015, j’équilibre ma pratique picturale en faisant un pas de côté à chaque séance d’Art-thérapie où je confie à l’Art le soin de l’Être.

Le processus artistique, je l’expérimente au regard de mes œuvres pour ressentir et exprimer ce qui chez moi est un ordre sensoriel concomitant à une injonction à faire existence. Comme une pulsion du devenir et du tangible.

Représentée par la galerie Ars Longa puis par la galerie Le Container, je participe ponctuellement à des expositions collectives. Pour des projets spécifiques, je réalise des fresques, ce qui me permet de me déployer corporellement et d’avoir une approche synthétique adaptée à la demande et à mon style.

En 2019, je crée un rendez-vous photographique du nom de Nature Humaine car l’image est une résistance à l’oubli autant qu’un hommage à l’instant.